De Claude Theil et Fabien Piccinin
Thème :
La discrimination au quotidien dont souffre, peut être plus qu’on ne le pense, les ados et pré-ados aujourd’hui
Le racisme ordinaire
Le rapport, fait d’incompréhension, des grands primaires et collégiens au travail scolaire et plus particulièrement à la littérature étudiée en classe.
Construction de la pièce :
Le déroulement de la pièce est basé sur un parallèle entre un conte, une sorte de conte africain, à la « Kirikou », parce que c’est une référence forte chez les spectateurs de cet âge, quoi qu’on en pense par ailleurs, et des scènes très quotidiennes entre deux ados, un garçon et une fille.
Le conte se trouve être aussi, et c’est le lien entre ces 2 histoires, un texte à travailler en classe pour ces 2 élèves.
Ainsi résonnent ensemble l’histoire d’un oiseau qui se moque des autres animaux, qui trouve toujours, pour chaque espèce, le détail qui fera que le groupe rejettera l’un de ses membres, et l’histoire de ces 2 enfants de milieux différents, victimes et bourreaux au grand jeu des moqueries et des discriminations au quotidien.
Pour ces personnages, comme pour les spectateurs, le conte et le réel semblent sans liens et le travail sur ce texte paraît, comme toujours à l’école, bien artificiel et très éloigné des préoccupations des élèves…. Mais peu à peu le lien devient au contraire évident et émerge l’évidence que la littérature et la distance artistique (théâtrale y compris) sont le meilleur moyen de réfléchir sur sa condition et d’exprimer sa propre réalité….
Déroulement :
Au prétexte de lire des chapitres du conte pour le travail scolaire, alternent les scènes de « L’oiseau moqueur » dites par les comédiens dans une tonalité, une mise en scène, très théâtralisée et distanciée, accompagnées en direct par un musicien en improvisation et les scènes très quotidiennes des 2 enfants à l’école dans un dialogue très actuel, dans un style plus proche du court métrage où nos jeunes spectateurs se reconnaissent sans crier à la caricature facile malgré des allusions au portable et au langage sms (c’était notre crainte et notre défi, nous avons été totalement rassurés à la création…)
Dispositif :
Un plateau volontairement très dépouillé
Un fond de scène constitué d’un tulle gris
Derrière le tulle, sur praticables, notre musicien qui apparaît par transparence au gré des lumières
Sur le tulle, par moments, des projections vidéo que nous avons voulues « inventives » (même si la vidéo est « incontournable » et peut être un peu trop à la mode…) et à d’autres moments, utilisation en cyclo ou ombre chinoise.
2 grands cubes en bois gris (en fait des parallélépipèdes rectangles…) qui deviennent tous les éléments de décor au fil des scènes.
Conclusion :
Le public de cet âge n’est peut-être pas le plus facile (mais y a-t-il un public facile ?) et la bonne surprise (surprise n’est pas un mot heureux car nous l’espérions tout de même un peu) fut, à la création de voir que tout fonctionnait : l’intérêt pour les scènes « distanciées », l’identification dans les scènes quotidiennes, le « piège » de la mise en évidence progressive du rapport entre le conte et le quotidien du spectateur…
Si véritable surprise il y a eu, c’est sans doute d’entendre rire notre public plus souvent et plus fort qu’attendu.
Un débat organisé à l’issue d’une des représentations a confirmé aussi que notre spectacle constituait une base efficace à une réflexion sur la discrimination, la violence et la vie en société en général. Il y a eu aussi de belles réflexions sur le théâtre et sur la traduction artistique de la condition humaine…
Partenaires :
La création de ce spectacle a été possible grâce au soutien et à la reconnaissance de :
La Région Centre
Le Département de l’Eure et Loir
La Ville de Nogent-Le-Rotrou
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